Paris n’est plus à l’abri
La capitale a bel et bien connu une année 2022 exceptionnellement faste, mais affiche désormais une baisse marquée de 18% au premier trimestre 2023, sur une année glissante, avec seulement 8 000 ventes signées!
Le marché des maisons anciennes ne se porte pas beaucoup mieux en Île-de-France, alors qu’il était le plus dynamique depuis la crise sanitaire, il connaît désormais une purge de 25%. D’ailleurs, en petite couronne, tous les indicateurs sont au rouge.
Il s'agit indubitablement d'un changement de cycle pour le marché immobilier, couplée à la difficulté croissante d’obtenir des financements suite aux augmentations incessantes des taux par la Banque centrale européenne pour combattre l'inflation.
Les banques ont logiquement répercuté ces augmentations avec une taux moyen du prêt immobilier passant de 1,06 % en décembre 2021 à 3,15 % en avril 2023, avec un impact immédiat sur le budget des acheteurs. Les vendeurs ont plus de mal à trouver des acheteurs solvables et sont souvent contraints d'accepter des réductions de prix significatives pour conclure leur vente.
Le prix du mètre carré fléchit
Depuis début 2023, la pierre Parisienne est en déclin, selon les Notaires du Grand Paris.
A l’instar de ce qui se passe un peu partout dans l’Hexagone, le prix moyen du mètre carré a chuté à 10.310 euros dans les premiers mois de 2023, soit une baisse de 2 % par rapport à 2022!
Par conséquent, les prix dans la capitale continuent leur inexorable descente, laquelle est ininterrompue, d’ailleurs, depuis trois ans.
Pour mémoire, en novembre 2020, le prix de l'immobilier avait atteint un pic à 10.860 euros le mètre carré.
Bref, la grande majorité des arrondissements connaissent une baisse des prix moyens, excepté le centre de Paris (1er, 2e, 3e et 4e arrondissements), ainsi que les inamovibles 6e et 7e arrondissements. En bref, les arrondissements où les prix continuent d’augmenter sont ceux qui attirent encore la clientèle étrangère.
A contrario, les prix s'effondrent dans le 19e arrondissement (-4,5% en un an), le 20e (-4,0%) et le 14e (-4,5%).
